Boites laquées

L’art de la miniature sur laque est un genre unique d’art décoratif. Les premières laques russes remontent au début du XVIIIe siècle.

Quatre petites villes de la Moscovie, renommées pour leurs icones, ont donné naissance a la miniature laquée: elles sont mondialement connues aujourd’hui comme quatre écoles de peinture russe: Fedoskino, Kholouï, Mstéra, Palekh. Ces manufactures sont reconnues comme tres représentatives de l’artisanat national russe.

Fédoskino est le plus ancien centre artisanal russe de la peinture sur laque. Les thémes des contes russes et des contes de A. Pouchkin tiennent une grande place dans l’art de la miniature sur laque.

 

Palekh

Le vieux village russe de Palekh , situé dans le centre de la Russie —  dans la région d’Ivanovo était célèbre de longue date par ses peintres d’icônes.

L’art traditionnel de Palekh est caractérisé par l’expression des idées sous une forme des images folkloriques, qui sont remplis du contenu. Le folklore a toujours était et reste la source d’inspiration des peintres de miniatures.

La miniature de Palekh continue correspondre á l’épithète «féerique». Cela s’exprime non seulement par la prédominance des sujets féeriques, mais aussi par la structure des images, pleines de la poésie élevée fantastique.

Le motif le plus populaire de la miniature de Palekh est l’image de l’oiseau de feu.

 

Les motifs de genre généralement portent un caractère rétrospectif. Ils ne rendent pas seulement l’hommage á la mémoire historique, á la poétisation du passé, mais aussi recherchent l’harmonie dans les sujets d’éternité, qui expriment le charme et la beauté apaisante de la besogne et des amusements humains.

 

 

Fedoskino

 

A 40 kilomètres au nord de Moscou s’élève sur rives pittoresques de l’Outcha la bourgade de Fedoskino, le plus ancien centre de la miniature laquée de Russie. 

 Une bonne moitié de ses habitants et des villageois des environs sont liés d’ine façon ou d’une autre à cet artisanat de longue tradition.

Voici déjà 200 ans que des générations de peintres se transmettent ici les secrets de la laque locale, tout ce qui touche à la production et à la décoration de ces petites merveilles en papier mâché.

Les articles en papier mâché que l’on produisait à la Fabrique Loukoutine et aux Ateliers Vichniakov, offraient un assortiment extrêmement varié, destiné au plus vaste cercle de clients. Il y a là des bibelots de petite taille, tels que boîtes et coffrets à allumettes, porte-cigares et porte-cigarettes, services de petits verres pour la route, boîtes à thé et à tabac, porte-monnaie, écrins et étuis de toutes formes et tous usages qui trouvaient utilisation dans la vie quotidienne, ornaient le bureau ou la table de toilette, servaient de présent fort apprécié. Tout au long du 19e siècle, les laques de Fedoskino restent en étroite relation avec la peinture professionnelle, dont elles suivent les successives évolutions, styles et modes compris. Le phénomène est général, il concerne la miniature peinte dans toutes ses applications pratiques.

Le conte russe prit une place privilégiée dans la miniature locale. La troïka, en hiver ou en été, en demeure le sujet favori, le véritable symbole du métier.

 

 

Mstera

Ce n’est pas par hasard, que la formation et le développement de la restauration scientifique de l’art russe ancien à la fin du 19-ème au début du 20-ème siècle était liée avec les noms des peintres d’icône et des restaurateurs de Mstéra. C’étaient eux, qui ont permis de faire venir dans le pays l’art russe ancien «oublié» pour des professeurs et des historiens de l’art plus cultivés. En général, la maîtrise de la peinture d’icône passait clé père en fils et les ateliers étaient familiaux. L’un des plus importants ateliers était l’atelier du peintre d’icône de Souslov, originaire du littoral du Nord clé la Russie. Après la révolution 1917 les ateliers privés de la peinture d’icône ont été fermés à Mstéra. Les années de disette de la période postrévolutionnaire ont fait plusieurs habitants de Mstéra se rendre dans les autres régions de pays. Toutefois, la plupart les habitants restaient à leur Mstéra natale, ou une nouvelle vie peu à peu à commencé à s’arranger. Le mois du janvier du 1923 le groupe des anciens peintres d’icône a formé l’atelier «Peinture russe ancienne».

Il est à noter, que dans la période de la «privation de grâce» les artistes de Mstéra n’ont pas refusé dans leurs miniatures sur laque de peindre le ciel. C’etait une différence par rapport aux artistes de Palekh, qui dans leur peinture au lieu du ciel ont commencé à représenter la surface noire sur l’article laqué. De cette façon l’art de Mstéra a préservé la tradition spirituelle provenant de la peinture d’icône, pour laquelle l’image du ciel, comme les limites du monde réel et de celui divin était d’une grande importance

Kholui

 

La petite ville de Kholouï est l’un des plus anciens points de peuplement de ce qui fut jadis la Principauté de Vladimir-Souzdal. La qualité des icônes de Kholouï était le fruit du talent de ses peintres, de leur savoir-faire professionnel, de leur maîtrise de la peinture à la détrempe

Ce qui se fait à Kholouï procède à la fois du réalisme et de la décoration, c’est ce qui en permet une lecture facile, d’autant que la figure humaine y tient une place prépondérante. Le peintre n’use de l’or que lorsque sa présence est fonctionnellement justifiée: coupoles d’églises et de sanctuaires, casques et cottes de mailles des guerriers, brocarts des princes, soleils, lunes et constellations nocturnes. Ceci est une autre particularité de Kholouï, eu égard à ce qui se fait dans les autres centres de la laque russe

Ici les sujets favoris sont sans conteste ceux des contes de Pouchkine, mais «Le Petit cheval bossu» de Piotr lerchov, les «Contes de l’Oural» de Pavel Bajov, les contes d’Alexandre Afanassiev et le folklore russe sont à Kholouï des sources d’inspiration dont la fortune n’est pas moins permanente.